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Samuel Hahnemann : le premier des homéopathes

En 1831, face à l'épidémie de choléra en Europe centrale, le déploiement de traitements homéopathiques permit d'atteindre un taux de guérison dépassant les 90%.

Quand il fonda l'homéopathie à la fin du XVIIIe siècle, ce médecin allemand ne se doutait pas qu'elle deviendrait, des années plus tard, une source de polémique. En particulier en France, le pays où il a fini sa vie en soignant personnalités et anonymes, et où les granules blanches pourraient bientôt être déremboursées...

Quand il fonda l'homéopathie dans le royaume de Saxe, en Allemagne, Christian-Friedrich-Samuel Hahnemann ne se doutait pas que cette médecine douce déclencherait une telle levée de boucliers en blouse blanche deux cent vingt-trois ans plus tard en France. Alors que la Haute autorité de santé doit rendre en juin son avis définitif sur la prise en charge par l'Assurance maladie des fameux granulés blancs (ils sont remboursés aujourd'hui à hauteur de 30 %), retour sur le parcours de ce médecin tantôt adulé comme un génie, tantôt moqué comme un illuminé.

Samuel naît le 10 avril 1755 à Meissen, célèbre jusque-là pour sa manufacture de porcelaine où œuvre, comme peintre, son père Gottfried. C'est lui qui éduque le jeune garçon durant les dix premières années de sa vie. Samuel se révèle très tôt brillant dans l'apprentissage des langues. C'est d'ailleurs en dispensant des cours et en assurant des traductions qu'il paie ses études de médecine à partir de 1775, à l'Université de Leipzig. À partir de 1777, il apprend sur le terrain au côté du baron von Brukenthal, gouverneur de Transylvanie, qui l'engage comme médecin personnel pendant deux ans. Sur place, à Hermannstadt (Sibiu, dans l'actuelle Roumanie), il découvre alors les ravages du paludisme. Il reprend ensuite ses études et soutient sa thèse de doctorat le 10 août 1779 (« Considérations sur les causes et les traitements des états spasmodiques »). Il ne remet pas encore en cause les pratiques thérapeutiques de son époque.

En 1783, il découvre la pharmacie galénique - mise en forme des principes actifs et excipients pour constituer un médicament -, qui inspirera ses « petites pilules », puis en 1789, il commence des études de chimie à Dresde où il rencontre le Français Lavoisier, « père de la chimie moderne ». Dans son activité « parallèle » de traducteur, Hahnemann découvre le « Traité de matière médicale » de l'Écossais William Cullen, qui propose d'utiliser l'écorce de quinquina pour faire tomber certaines fièvres. Dans la foulée, le médecin allemand décide d'en administrer à des sujets sains et observe qu'il provoque des accès fébriles. L'homéopathie est née.

Similitude et dose infinitésimale, les deux piliers de l'homéopathie selon Hahnemann

Pour aller plus loin, Hahnemann expérimente alors 18 drogues, essentiellement d'origine végétale et pose le premier principe de son homéopathie (dans l'Antiquité, Aristote définissait l'homéopathie comme « l'état d'une âme qui sent d'une façon semblable à la façon de sentir d'une autre âme et qui, par cela, est plus disposée pour la véritable amitié »). Selon cette « loi de similitude » ou « d'analogie », « on doit rechercher des remèdes qui provoquent ordinairement dans l'organisme une maladie analogue et le plus analogue possible ». C'est le fameux « les semblables sont guéris par les semblables ». Dans son ouvrage majeur, « Organon de l'art de guérir » (Saraswati Press), pubié en 1810, le fils de peintre en porcelaine définit ainsi la méthode homéopathique : « C'est celle qui, calculant bien la dose, emploie contre l'ensemble des symptômes d'une maladie naturelle, un remède capable de provoquer chez l'homme bien portant des symptômes aussi semblables que possible à ceux que l'on observe chez le malade ».

Dans son « Traité des maladies chroniques » (1825), Hahnemann pose le second principe de l'homéopathie, la « loi d'infinitésimalité » : le médicament agit par sa nature et non par la quantité ingérée. Au cours de ses expérimentations, pour pallier l'aggravation de la maladie ou du symptôme dans un premier temps, il dilua la drogue (médicament) d'une manière décimale « hahnemanienne » (DH) ou centésimale (CH), jusqu'à atteindre le niveau infinitésimal.

En 1831, face à l'épidémie de choléra en Europe centrale, le déploiement de traitements homéopathiques permit d'atteindre un taux de guérison dépassant les 90 %, contre 40 % pour la médecine traditionnelle.

Quatre ans plus tard, la rencontre de Samuel, 80 ans, avec la Française Mélanie D'Hervilly, malade de la terrible phtisie, fit beaucoup pour la diffusion de la médecine fondée par le vieil homme. Elle le rejoint à Dresde où il la soigne - l'allopathie n'avait rien pu pour elle jusque-là - puis l'épouse malgré leurs 40 ans d'écart et la suit de retour à Paris, où une cohorte de malades (dont le violoniste Paganini ou l'écrivain Eugène Sue), admirateurs et médecins viennent bientôt prendre leur dose de savoir homéopathique auprès du maître installé dans le 6e arrondissement. Hahnemann meurt le 2 juillet 1843, usé par un catarrhe suffocant. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.

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    1 commentaire
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    Anonyme  Le 27/05 à 13:42

    IL Y A MALHEUREUSEMENT AUTANT D'IMBÉCILES DANS LE CORPS MÉDICAL QUE DANS LE RESTE DE LA POPULATION SOIT ENVIRON 80 % DOMMAGE: