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Gare au chien, au chat... et au hamster : comment vous protéger de leurs maladies

Les animaux peuvent transmettre à l'homme près de 70 maladies.

Chère lectrice, cher lecteur, quel est le meilleur ami de l'homme ? Son médecin ! Vous alliez répondre son chien, n'est-ce pas ?!Il ne faut pas toujours se fier à la sagesse populaire...

Elle oublie les 60 000 personnes (ou presque) victimes chaque année dans le monde de la rage. En France, la rage est officiellement éradiquée depuis 2001, donc toutou n'est pas contagieux.

Mais les maîtres et maîtresses ne sont peut-être pas au bout de leurs surprises avec Médor... Si l'on en croit l'étude publiée début juin 2018 dans "mBio", la revue de la société américaine de microbiologie, le risque est réel d'une transmission de la grippe des chiens, à l'homme (1).

Des chercheurs de l'école de médecine Icahn, de New York, ont établi que la famille de virus qui avait déclenché la grippe porcine (H1N1), en 2009, s'est depuis transmise aux chiens chez lesquels elle se mélangerait avec d'autres virus, selon les experts.

De nouvelles études devront déterminer si le corps humain présente une immunité au virus du chien, ce qui en diminuerait sensiblement le risque. Rappelons d'ailleurs que les symptômes de la grippe H1N1 sont équivalents à ceux d'une grippe saisonnière, avec un taux de mortalité "faible".

Une preuve supplémentaire en tout cas, qu'il existe toujours un risque sanitaire avec votre animal de compagnie, chien, hamster ou chat persan, tortue ou chihuahua, poisson rouge ou serpent.

Même un Titi inoffensif sur son perchoir peut vous réserver des surprises.

Lisez donc ce qui est arrivé à ce brave papa poule trop heureux de ramener à ses enfants un couple de canaris. Peu de temps après, alors que ses hôtes gazouillent pour saluer le lever du soleil, le malheureux a la très mauvaise surprise de se réveiller... aveugle !

Plus de peur que de mal, ses yeux sont saufs : ses paupières, elles, se sont collées l'une à l'autre par les cils durant son sommeil. En cause, une sérieuse réaction allergique aux acariens charriés par le plumage des oiseaux. Du coup, une infection localisée l'avait fait puruler.

Après avoir rendu ses volatiles au marchand, il a pu de nouveau ouvrir les yeux sur le monde. Un monde où l'homme laisse entrer chez lui bêtes à poils, à plumes et à écailles pour lui tenir compagnie.

Êtes-vous bien certain que la couleuvre qui se love dans le terrarium installé au salon, est moins dangereuse qu'un crotale ?

Côté venin, elle n'est certes pas plus menaçante qu'un ver de terre, mais côté bactérie, elle pourrait bien vous transmettre la féroce salmonellose. Tout comme la tortue ou le lézard.

Yerdinose, leptospirose, toxocarose, pasteurellose, puces, teignes, tiques, voici l'effrayante armée des ombres qui escortent nos animaux chéris.

Alors, faut-il se priver de leur affection et de leurs vertus anti-stress ? Pas question !

L'essentiel est de ne pas ignorer les risques, bref de ne pas faire l'autruche.

Des millions de porteurs potentiels de zoonoses

Du grec zôon ("animal") et nosos ("maladie"), la zoonose est une affection - virus, bactérie, parasites - susceptible de passer de l'animal à l'homme (et vice versa).

On estime ainsi que nos animaux peuvent nous transmettre 70 maladies.

En France, on compte plus de 7,5 millions de chiens et 13,5 millions de félins.

Lapins et autres petits rongeurs d'appartement sont 3,4 millions, les oiseaux d'agrément, 5,8 millions. Et, pour fermer le ban, honneur aux poissons qui sont 33 millions à nager dans nos aquariums de salon.

Contracter une zoonose ne nécessite pas forcément un contact direct avec une de ces bêtes. Par exemple, la toxocarose ou larva migrans viscérale (infection due à un ver) peut tout simplement s'attraper en touchant de la terre ou des végétaux contaminés par des excréments de chien.

Selon une étude canadienne (2) sur les zoonoses, « plus de 60 % des maladies infectieuses humaines connues et 75 % des nouvelles maladies, proviennent des animaux ».

Fort heureusement, avec un peu de jugeote et une hygiène sans faille, il est possible d'éviter au maximum les zoonoses.

Nous vous invitons donc à nous suivre dans notre bestiaire domestique, pour passer en revue avec nous les dangers potentiels que représente chaque variété d'animaux. Puis, nous vous indiquerons les meilleurs moyens de vous protéger, quelle que soit l'espèce à laquelle appartient votre protégé.

Découvrez vite la suite de cette lettre d'information en vous inscrivant gratuitement à la newsletter du Club Solutions Santé Nature à droite de cette page

(1) mbio.asm.org/

(2) 2017-Zoonoses Symposium - BC Center for Disease Control

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