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Colopathie fonctionnelle: Pourquoi votre côlon est irritable et comment le détendre

Plus de 200 maladies seraient entraînées par un déséquilibre de la flore intestinale.

Chère lectrice, cher lecteur, il a beau porter plusieurs noms, c'est toujours la même galère lorsque ça vous tombe dessus... ou plutôt "dedans". Qu'on nomme cette calamité syndrome du côlon irritable ou, plus sophistiqué, colopathie fonctionnelle, une chose est certaine : il y a "du rififi dans la tuyauterie" !

De quoi s'agit-il ? D'un trouble digestif qui se caractérise par des malaises ou des sensations douloureuses au ventre (nous allons y revenir plus en détail). Par quoi est-ce provoqué ? Pourquoi notre côlon - plus familièrement appelé "gros intestin" - devient-il soudain irritable et, donc, irrité ? Cela peut sembler saugrenu à première vue, mais c'est un problème de vitesse.

De quelle vitesse parlons-nous ? De celle des aliments lorsqu'ils passent dans notre côlon. S'ils respectent leur propre "code de la route", tout va bien, c'est la situation normale. En revanche, des vitesses de passage trop rapides ou, à l'opposé, trop lentes vont causer des dysfonctionnements, et pas les mêmes selon les cas.

Ainsi, lorsque les phases de contraction et de relâchement des muscles intestinaux sont plus rapides ou plus fortes que la normale, le côlon n'a pas le temps d'absorber l'eau contenue dans les aliments... et c'est la diarrhée qui apparaît.

À l'inverse, si les contractions sont plus lentes et plus faibles que la normale, le côlon absorbe alors trop de fluides, ce qui entraîne de la constipation. Les selles sont alors dures et sèches.

Il se peut même que les vitesses varient, alternant brusquement le "trop lent" et le "trop rapide", ce qui fait que la personne touchée passe sans arrêt de la diarrhée à la constipation sans presque jamais avoir de selles normales.

Et, comme de bien entendu, ces différents dérèglements s'accompagnent de douleurs plus ou moins pénibles. Elles ne sont d'ailleurs pas les seules conséquences de ces excès (ou défauts) de vitesse. En réalité, les symptômes (leur nombre, leur intensité, leur durée, etc.) varient beaucoup d'une personne à l'autre. Grosso modo, ils sont les suivants :

- Des douleurs et des crampes au ventre, qui disparaissent souvent avec l'évacuation de gaz ou de selles.

- De la constipation ou de la diarrhée, parfois en alternance, comme on vient de le voir.

- Des ballonnements et des flatulences.

- Une « activité intestinale » bruyante (les "gargouillis").

- Un besoin parfois soudain et urgent d'aller à la selle.

- Une sensation d'évacuation incomplète des selles.

- Du mucus dans les selles.

Ces symptômes surviennent en général après les repas, mais ce n'est pas une obligation. Ce n'est malheureusement pas tout... même si c'est déjà beaucoup.

Une véritable calamité !

Vous le savez déjà, pour l'avoir lu ici même : on a coutume de dire que notre "deuxième cerveau" se trouve dans notre ventre. Et c'est vrai. Donc, si ce second QG part à vau-l'eau, c'est tout le reste de votre organisme qui, par contrecoup, risque fort d'en pâtir. C'est un peu comme à l'armée, si vous voulez : quand le colon (sans accent...) est irritable, c'est toute la caserne qui trinque !

Les spécialistes considèrent que plus de 200 maladies seraient entraînées plus ou moins directement par des déséquilibres de la flore intestinale.

Maladies digestives au premier chef, bien entendu, mais aussi :

- Problèmes inflammatoires, y compris les allergies.

- Maladies directement liées à notre métabolisme, tels que le diabète ou encore l'hypertension, mais également l'obésité.

- Affection de la peau, comme l'acné, l'eczéma, l'herpès ou encore le psoriasis.

- Maladies infectieuses : rhumes, grippes, gastros...

- Accidents cardiaques. L'inflammation chronique va avoir pour funeste conséquence d'abîmer plus et plus vite la paroi interne de nos artères. Résultat : les risques d'infarctus et d'AVC peuvent être multipliés par cinq.

- Et même certains cancers, notamment, cela semble logique, celui du côlon.

Vous voyez que, quand nous prononcions le mot de « calamité », nous ne cédions pas à la tentation du sensationnel à tout prix : le syndrome du côlon irritable en est réellement une !

Si encore il s'agissait d'une maladie rare... Sinon rare, du moins pas trop fréquente... Mais ce n'est pas le cas. Le syndrome du côlon irritable est au contraire de plus en plus répandu, notamment dans nos pays occidentaux, où il représente la moitié des motifs de consultation en gastro-entérologie. Au total, entre 15 et 20 % de la population seraient victimes de ce syndrome. Celui-ci apparaît le plus souvent aux alentours de la trentaine et, assez bizarrement, il touche davantage les femmes que les hommes : 2 à 3 fois plus !

Pourquoi ce "sexisme" ? Eh bien, il faut avouer que l'on ne sait pas trop. Car c'est l'un des aspects fâcheux de la colopathie fonctionnelle : il ne s'agit pas d'une pathologie à proprement parler, ce qui veut dire qu'elle n'a pas de causes connues, dûment identifiées.

La conséquence, vous l'avez déduite avant même que nous ayons eu le temps de l'écrire : si les causes de ce syndrome sont inconnues, la médecine ne pourra rien faire de plus que de s'attaquer à ses symptômes, sans être capable d'atteindre la racine du mal.

Bien sûr, et heureusement, il y a des pistes sérieuses, pour discerner quels sont les facteurs déclenchants, les terrains propices à la maladie.

Voici les 3 principaux :

- Le stress, aggravé par le manque d'activité physique.

- Les médicaments que nous prenons, et notamment les antibiotiques, mais aussi les toxines et autres polluants engendrés par le monde moderne et à quoi il est si difficile d'échapper.

- Notre nourriture, à la fois trop riche de certains nutriments et trop pauvre en d'autres, mais surtout hyper-industrialisée.

Fourbissez vos armes face à cet assaillant de l'ombre

Si l'on ne connaît pas les causes réelles, physiques, de ce syndrome, si la médecine chimique n'est, pour l'instant, capable que d'en soigner les symptômes, on comprend aisément qu'il n'existe pas non plus de moyens de prévention.

Est-ce à dire que nous sommes tout à fait désarmés ? Impuissants ? Réduits à souffrir sans rien faire ? Fort heureusement, non !

Nous venons de voir que l'on ne pouvait pas prévenir le mal. En revanche, une fois qu'il vous a attaqué une première fois, vous disposez de quelques armes pour l'empêcher de revenir. Ou, au moins, rendre ses assauts moins féroces, ce qui n'est déjà pas si mal...

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