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Contre l'asthme, la méthode géniale (et facile) du docteur Buteyko

5 millions de personnes souffrent d'asthme en France.

Chère lectrice, cher lecteur, Ça y est, ça recommence. Votre poitrine est comme écrasée par une lourdeur soudaine, vous sifflez à chaque expiration et votre cœur s'emballe. La crise d'asthme pointe à nouveau... L'asthme, ce fléau qui touche près de 5 millions de Français. Et les victimes le savent, elles devront le subir durant toute leur vie, puisqu'il n'existe aucun espoir de guérison complète. Même si, nous allons le voir, il existe une méthode permettant d'en maîtriser et d'en espacer considérablement les crises.

Cette maladie inflammatoire se déclenche chez des patients aux prédispositions génétiques, ou qui vivent dans un environnement défavorable. Voire les deux en même temps. Chez les personnes asthmatiques, les bronches sont plus étroites que la moyenne. Certains facteurs dits « déclenchants » provoquent la crise d'asthme, rétrécissant encore davantage ces bronches. Il peut s'agir par exemple de la fumée de cigarette, d'un allergène, de l'inhalation de produit chimique, de contact avec des moisissures ou de la poussière.

Les trois visages du fléau

Cette maladie, particulièrement pénible, peut prendre trois visages.

- L'asthme chronique, qui s'installe progressivement, souvent dès l'enfance.

- L'asthme allergique, qui survient à cause d'un élément extérieur, en général allergisant. Il s'agit de la forme d'asthme la plus grave à court terme, le degré de réaction bronchique pouvant être particulièrement important, voire parfois mortel.

- L'asthme d'effort, survenant, comme son nom l'indique, durant un effort physique sollicitant particulièrement les bronches.

Quelle que soit sa forme, l'asthme provoque presque toujours les mêmes effets, au moment où la crise survient :

- Une difficulté à respirer, encore appelée dyspnée.

- Une oppression respiratoire, c'est-à-dire une sensation de lourdeur dans la poitrine.

- Une augmentation ou, au contraire, une diminution de la fréquence respiratoire, respectivement nommées tachypnée et bradypnée.

- Une expiration sifflante.

- Une élévation du rythme cardiaque (tachycardie).

- Un accès de toux qui peut devenir chronique et qui, chez certains malades, se déclenche souvent au cours de la nuit.

Que font les personnes asthmatiques lorsque l'une de ces crises paniquantes survient ? Chacun a pu le constater autour de soi : pour tenter de combattre la sensation d'étouffement qu'elles ressentent, pour la juguler, elles essaient désespérément de respirer plus profondément et plus vite, afin de compenser, croient-elles, le manque d'air dans leurs poumons.

L'intuition géniale d'un fils de paysans ukrainiens

Et si les asthmatiques se trompaient radicalement sur leur propre mal ? Si, en croyant lutter contre lui, elles ne faisaient que l'aggraver ? C'est l'intuition géniale qu'a eu un médecin, dans les années 1950.

Sa découverte pourrait d'emblée être résumée en une formule aussi brève que « choc » : Pour respirer mieux, il est indispensable de respirer moins !

Ça paraît à peine croyable, voire incongru, et pourtant...

Avant d'aller plus loin, il vous faut faire la connaissance de ce personnage étonnant, pour ne pas dire extraordinaire.

Il se nomme Konstantin Pavlovitch Buteyko, il est né le 27 janvier 1923, dans une famille d'agriculteurs, près de Kiev en Ukraine soviétique. À l'adolescence, il se lance dans des études de génie mécanique, aux antipodes, donc, de la médecine !

La Seconde Guerre mondiale va tout changer pour ce jeune homme brillant. C'est elle, avec son cortège d'horreurs et de souffrances, qui l'incite à se tourner vers les études médicales. « Quand la guerre a pris fin, expliquera-t-il plus tard, j'ai décidé de commencer à étudier la machine la plus complexe, l'homme. Je pensais que si je l'apprenais à fond, je serais capable de diagnostiquer ses maladies aussi facilement que j'avais diagnostiqué les pannes des machines... »

Buteyko obtient son diplôme en 1952, à la veille de ses 30 ans. Au cours de ses études, il a travaillé notamment sur la respiration.

Le jeune Ukrainien arrive d'abord à la conclusion qu'il existe bel et bien un lien entre la respiration de ses patients et la plus ou moins grande aggravation de leurs problèmes : plus leur rythme respiratoire s'accélère, plus le mal augmente.

Mais il ne s'arrête pas là : s'il y a vraiment un lien entre l'hyperventilation et la maladie, raisonne-t-il, il doit être possible de juguler celle-ci en contrôlant la respiration.

La méthode Buteyko venait de naître ! Celle-là même qui allait soulager des centaines de milliers d'asthmatiques de par le monde.

Cela va prendre du temps. Buteyko commence par expérimenter la méthode qu'il a mise au point sur lui-même et sur ses patients à l'hôpital qui l'emploie. Ce n'est qu'au début des années 1980 que les autorités médicales russes la valident et l'adoptent officiellement dans le traitement non seulement de l'asthme, mais également d'autres maladies, respiratoires ou non (nous y reviendrons plus loin).

Il faudra encore attendre la chute de l'URSS au début des années 1990 pour que la méthode Buteyko soit découverte presque par hasard dans le monde anglo-saxon. Grâce à un homme d'affaires australien hospitalisé à Moscou à cause d'une crise d'angine de poitrine. C'est là qu'il découvre la méthode : il est tellement bluffé par son efficacité sur lui-même qu'il va employer toute son influence pour la faire connaître, en Australie d'abord, puis, de là, partout dans le monde.

Lorsque Konstantin Pavlovitch Buteyko meurt, en 2003, les asthmatiques qui, aux quatre coins de la planète, ont eu la chance de bénéficier de sa méthode le considèrent comme un bienfaiteur de l'humanité...

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