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Contre l'hypertrophie de la prostate, messieurs, mangez, buvez et vivez plus sain !

L'adénome prostatique ou hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) concerne, après 50 ans, quasiment la totalité des hommes. 

Associée à la fertilité, à la virilité et à la sexualité, la prostate est un sujet souvent tabou pour les hommes. Pourtant, passé 45 ans, mieux vaut prévenir qu'avoir à « guérir » cette glande qui a tendance à grossir. Au risque de subir des désagréments jour... et nuit. Panorama des solutions naturelles pour la chouchouter.

La prostate est une petite glande masculine, grosse comme une châtaigne et pesant une vingtaine de grammes chez le jeune adulte. Elle est située juste sous la vessie et est traversée par l'urètre, canal d'évacuation des urines et du sperme lors de l'éjaculation. Indispensable à la reproduction, la prostate sécrète une partie du liquide séminal qui, une fois mélangé aux spermatozoïdes, va former le sperme. Elle est constituée de deux composantes : des centaines de petites glandes groupées les unes près des autres qui fabriquent le liquide et un tissu de soutien, fibreux et musculaire. Lors de l'éjaculation, ce tissu de soutien se contracte et permet l'expulsion du liquide contenu dans les glandes.

"Ces deux composantes peuvent donner lieu à deux maladies très différentes : le cancer de la prostate naît à partir des glandes prostatiques. L'adénome de la prostate lui, se développe à partir de son tissu de soutien. L'adénome est bénin et n'est pas une maladie précancéreuse", explique le Pr François Desgrandchamps chef de service d'urologie à l'hôpital Saint-Louis à Paris et auteur du livre "La prostate, on en parle" (éd. Hachette).

Quand la glande grossit en silence

Oui, la prostate peut tomber malade ! Et pour l'homme, il n'est pas toujours facile d'aborder ces soucis intimes, tant cette petite glande est aujourd'hui encore entourée de tabous, car associée à la sexualité. Les problèmes de prostate évoquent forcément la peur de l'impuissance, même si elle est bien souvent fantasmée. Inutile pourtant de se voiler la face : l'adénome prostatique ou hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) concerne, après 50 ans, quasiment la totalité des hommes. "Avec l'âge, la prostate grossit, il s'agit d'un phénomène naturel lié au vieillissement et à une sensibilité accrue à la testostérone, poursuit le spécialiste. Le pourcentage d'hommes qui ont une grosse prostate suit les tranches d'âge : 50 % à 50 ans, 60 % à 60 ans, etc. Mais dans 80 % des cas, les hommes qui ont une grosse prostate ne le savent pas : si l'augmentation de volume ne rétrécit pas le passage de l'urine au centre de la prostate, il n'y a aucun symptôme particulier", rassure-t-il.

Pour 20 % des hommes après 50 ans, la glande prostatique devient un souci. Chez eux, la prostate grossit vers le centre plus que vers la périphérie, ce qui finit par rétrécir le canal qui passe par le milieu (l'urètre). Les urines ont alors du mal à être évacuées de la vessie. Le fait de se lever plus d'une fois la nuit pour aller aux toilettes constitue le signe le plus précoce du trouble.

D'autres symptômes peuvent s'y greffer : une envie qui ne peut être retenue ; le fait de devoir attendre le jet d'urine ; d'avoir un faible débit ; d'être obligé d'uriner en deux fois ou de devoir pousser pour évacuer... Tous ces symptômes sont liés à l'obstruction du canal et à la vessie qui doit se contracter (et oui, la vessie est un muscle !) plus fort pour que la pression permette à l'urine de passer en force. Les conséquences ? "Ces contractions trop fortes répétées pendant des années modifient le muscle vésical, qui devient autonome, indépendant de la volonté. Il n'obéit plus aux ordres de relaxation du cerveau : on a du mal à se retenir, on urine trop fréquemment de nuit comme de jour, parfois juste quelques gouttes. Enfin, dans les cas les plus sévères, il y a rétention d'urine, avec une vessie qui se bloque", note l'urologue. Tous ces signes doivent amener à consulter !

Si l'hypertrophie bénigne concerne la majorité des hommes, il est possible de ralentir son évolution en adoptant le plus jeune possible une hygiène de vie adéquate. "Idéalement dès 40/45 ans", conseille le Dr Véronique Gabriel, médecin nutritionniste. Mais il n'est jamais trop tard pour s'y mettre ! "Le premier conseil à donner est de manger moins le soir car des repas riches en calories ont tendance à activer le système nerveux sympathique. Cela favorise les contractions réflexes de la vessie et les besoins de se lever la nuit. On limitera aussi la consommation de boissons diurétiques, le soir : alcool, thé, café", poursuit-elle.

Tous au régime... méditerranéen !

Retrouver un poids de forme est également indispensable selon la spécialiste. En effet, on a pu constater une relation entre le syndrome métabolique et l'HBP. Lorsque le périmètre ombilical (tour de taille) dépasse les 102 centimètres (la normale est inférieure à 93 cm), ce dépôt de graisse autour des viscères déclenche une cascade de désordres métaboliques (avec une augmentation du risque de diabète et de maladies cardiovasculaires). On pense rarement à la prostate parmi les risques évoqués. Pourtant, cela l'affecte car la testostérone est transformée en œstrogènes par le tissu graisseux, les œstrogènes stimulant la croissance prostatique. Par ailleurs, le risque d'hypertension est augmenté, or la tension agit favorablement sur le tonus sympathique, et donc... les contractions vésicales.

La perte de poids doit se faire progressivement, en mettant en place une nouvelle hygiène alimentaire sur le long terme, et ceci afin d'éviter l'effet yo-yo. "Nous recommandons de suivre les principes de la diète méditerranéenne, très riches en fruits et en légumes, donc en vitamines, en minéraux, en antioxydants. Ces nutriments se retrouvent aussi dans le thé vert, dans le vin rouge (un verre par jour, par plus), dans les épices comme le curcuma. Ils protègent du vieillissement cellulaire et limitent les processus inflammatoires. Ils inhibent également la 5-alpha-réductase, une enzyme responsable de la transformation de la testostérone en un produit dérivé qui favorise l'adénome", constate le Dr Gabriel. Bien sûr, il faut éviter les graisses saturées (dans les viandes grasses, les charcuteries, les fromages gras) ainsi que les sucres à index glycémique élevé (sucres simples, sucres ajoutés, produits raffinés...) aux profits des sucres à IG bas (céréales semi-complètes, légumineuses, fruits et légumes...). Pensez aussi à faire le plein en vitamine D, qui agit sur l'inflammation (exposer ses mains et son visage 15 minutes par jour au soleil, du début du printemps à la fin de l'été). Quant au zinc, il est associé à la santé de la prostate : œufs, poissons, mollusques et crustacés, de même que les graines de citrouille vous apporteront un coup de pouce de ce côté.

Sport, cohérence cardiaque et relaxation pour limiter le stress

"Les liens entre la prostate et le stress sont multiples, note pour sa part le Dr Antoine Demonceaux, médecin généraliste et homéopathe. Le stress influence les sécrétions de prostaglandines et de testostérone, rendant la prostate plus réactive. Je conseille donc à mes patients de libérer ce stress de façon constructive, en pratiquant une activité physique régulière. L'exercice physique est un des grands régulateurs des glandes surrénales, qui produisent l'adrénaline et la testostérone. Le sport permet de transformer le stress de lutte en saine fatigue physique. Enfin, je préconise le recours à des techniques de relaxation, telles que la sophrologie, la respiration en cohérence cardiaque ou la méditation de pleine conscience."

L'homéopathie peut aussi soulager les symptômes

Le stress se régule également grâce aux granules homéopathiques. « Nous avons deux grands médicaments à notre disposition :" chez l'homme sédentaire, nerveux extraverti, hyperactif et colérique ; Lycopodium 9CH chez le nerveux refoulé, mais qui finit aussi par exploser sous forme d'accès de colère »....

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Témoignage

Éric, 55 ans

"Je me suis tourné vers les plantes et mes symptômes ont diminué"

"Depuis quelques mois, je suis gêné par ma prostate. Je me réveille la nuit pour aller aux toilettes. J'ai donc consulté un urologue qui m'a prescrit un alphabloquant. En lisant la notice, j'ai vu que ce médicament pouvait provoquer des chutes de tension. J'ai donc refusé de le prendre et je me suis tourné vers les plantes, en associant le prunier d'Afrique et le palmier nain. Les résultats sont plutôt satisfaisants mais je me lève encore parfois la nuit. Par conséquent, mon médecin traitant m'a conseillé de passer à un extrait d'écorce de pin des Landes, pour diminuer encore mes symptômes. Comme l'alternative reste naturelle et sans effet secondaire, je préfère cette nouvelle option."

Bonus

Pycnogénol, l'actif naturel aux effets prouvés

Depuis quelques années, cet extrait d'écorce de pin des Landes fait de plus en plus parler de lui. 100 % made in France, il est pourtant plus connu aux États-Unis que dans l'Hexagone ! (...) Il contient une combinaison d'antioxydants (procyanidine, bioflavonoïdes et acides phénoliques) unique en son genre, qui explique ses propriétés sur de nombreuses sphères. Connu depuis quarante ans, il a fait l'objet de plus de 420 études publiées qui en attestent la fiabilité, l'efficacité et l'innocuité. La dernière en date porte sur l'adénome de la prostate. Durant huit semaines, 75 hommes âgés de 55 à 75 ans ont été répartis en trois groupes : un groupe témoin, un groupe recevant les médicaments classiques de l'adénome (finastéride et dutastéride) et un groupe recevant une supplémentation de 150 mg de Pycnogénol. Au bout de huit semaines, un contrôle par échographie a été réalisé sur chaque participant afin de déterminer le volume urinaire résiduel dans la vessie et la taille de la prostate. Pour les principaux symptômes évalués, il s'avère que le groupe Pycnogénol obtenait de meilleurs résultats que le groupe sous traitement et le groupe contrôle : amélioration de la vidange et du débit urinaire, réduction de la fréquence des mictions, des levers nocturnes et des urgences. "Ces résultats nous interpellent car ils montrent qu'un actif naturel peut être plus efficace que certaines prescriptions classiques, les effets secondaires en moins. C'est une réelle avancée pour les patients", conclut le Dr Gabriel.

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