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Gare au fluor : pour croquer la vie à pleines dents, larguez ce faux ami

Et si le fluor n'était pas aussi bon qu'on vous l'a dit pour la santé de vos dents ?

Chère lectrice, cher lecteur, qu'y a-t-il de plus apaisant que de se souvenir des belles choses ? D'une enfance insouciante aux dents éclatantes ! La bouche pleine d'une saine et onctueuse mousse mentholée, debout sur la pointe des pieds, nous riions aux éclats face au miroir de la salle de bains. Que nous étions heureux de sentir sur notre palais, le goût sucré de bonbon de ce dentifrice si délicieux qu'on en aurait presque mangé. Nous avons bien fait de nous abstenir...

Notre dentifrice fétiche concentrait sodium lauryl sulfate, triclosan et bien sûr monofluorophosphate de sodium, plus connu sous le nom de fluor !

Encore un rêve d'enfant qui s'envole comme la fumée d'un haut-fourneau.

"Donc le fluor aussi, ça n'est pas bon pour la santé ?", vous dites-vous dépité. Pourtant, depuis notre plus tendre enfance, on nous dit à longueur de campagne sanitaire que c'est le meilleur allié de nos dents ! On ne peut plus se fier à personne, alors ?

En tout cas pas aux industriels de l'hygiène... Même notre banal dentifrice, quasiment insoupçonnable, ils ont réussi à nous le polluer.

Vous ne nous croyez pas ? Vous pensez que nous sommes paranoïaques ?

On vous comprend, nous non plus, on n'y croyait pas.

Comment imaginer que tous ces "succès à la bouche", "illuminez votre sourire", "croquez la vie à pleines dents", que tous ces slogans vendeurs dissimulaient le recyclage d'un résidu de l'aluminium. Plus toxique que le plomb et presque aussi dangereux que l'arsenic.

Il est temps de vous expliquer pourquoi nous avons une dent contre l'industrie du dentifrice.

Ils ont transformé le vil fluor en or !

Nous sommes à la fin du XIXe siècle. La porte de la modernité et du profit à outrance vient de s'ouvrir en grand, dévoilant un avenir plein de promesses, même si, à son horizon, commencent à s'accumuler les noires fumées qui s'échappent des cheminées d'usines.

Tristes augures ou rançons du progrès ? Quoi qu'il en soit, une nouvelle élite est en train de pointer le bout de son cigare, celle des industriels. Plus riches que l'aristocratie déclinante, bientôt plus puissants que les dirigeants politiques et, même, que les Etats, les capitaines de l'industrie naissante ne tardent pas à prendre le pouvoir.

Parmi eux, les membres de la famille Mellon à la tête d'Aluminium Company of America (Alcoa), alors numéro un mondial de l'aluminium (1).

En 1911, afin de résoudre les problèmes de production qu'ils commencent à rencontrer, ils créent "The Mellon Institute", un laboratoire de sciences appliquées.

Le principe est simple : vous avez un gros souci industriel et un gros sac d'or, vous confiez ce dernier à un scientifique mercenaire qui, en échange (et sans état d'âme), va chercher en laboratoire une solution pour vous débarrasser de votre tracas. De préférence avec un beau profit à la clé.

En 1935, les Rockfeller, qui ont discrètement pris le contrôle d'Alcoa, ne savent pas quoi faire du fluorure de sodium, ce sel qui est obtenu lorsque l'on veut isoler l'aluminium. Non seulement ce résidu n'a presque aucune valeur marchande, mais il pollue les fleuves et les rivières, empoisonne les sols et la faune.

Il faut dire que le fluor n'a rien pour lui. Non seulement il se présente sous la forme d'un gaz jaune verdâtre, mais en plus, son odeur est irritante. Beurk !

Au départ, il était utilisé dans la composition de la mort-aux-rats, c'est tout dire !

Autour des usines géantes d'Alcoa, la situation sanitaire se dégrade. Les dentistes reçoivent de plus en plus de patients à l'émail dentaire tacheté voire perforé.

Les big boss de l'aluminium doivent absolument éviter que ces "victimes" se retournent contre eux devant les tribunaux à cause de cette fluorose dentaire qui leur pourrit le sourire.

Sans parler des cas de thyroïdites ou d'arthrites dont il est de plus en plus évident qu'ils sont liés aux rejets de l'usine.

Le Mellon Institute, qui s'est déjà illustré en dédouanant l'amiante (!), va trouver la solution miracle grâce aux travaux de Gerald Cox, un chercheur qui travaille sur les dents en se servant de rats de laboratoire. Francis Frary, le directeur de recherche d'Alcoa parachuté en douce par l'état-major Rockfeller, va fortement lui suggérer d'introduire les "bienfaits" du fluor dans son étude.

En 1940, l'institut aux ordres du géant de l'aluminium publie un rapport certifiant que le fluor est "probablement l'élément permettant aux dents d'être plus résistantes à la carie".

Suivra une campagne médiatique de grande envergure financée, en sous-main par le cartel de l'aluminium. Officiellement, la carie est définitivement terrassée grâce au fluor. Le (mauvais) tour est joué.

Bien plus tard, en 1956, Gerald Cox avouera dans une lettre à un historien que "c'est ainsi qu'une petite manœuvre a fabriqué la grande histoire du fluor. Plus personne ne songera à la remettre en cause pendant des décennies."...

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(1) Cette histoire stupéfiante est très bien racontée dans "Fluor, un ami qui vous veut du mal", le documentaire d'Audrey Gloagen (2016), consultable sur youtube.com/watch?v=zhxyHF5AeUw

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