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Le fléau de l'antibiorésistance

Le nombre d'infections à bactéries multirésistantes a été estimé à 125 000 en France en 2015.

La résistance aux antibiotiques est la cause directe de plus de 5000 décès chaque année en France ! Un constat alarmant alors que les prescriptions ne diminuent pas. Pour les cas d'infection les plus graves, la médecine des phages fait naître de grands espoirs pour soigner sans recours aux antibiotiques.

La France est dans une impasse thérapeutique. Non, le Club Solutions Santé Nature ne donne pas dans le catastrophisme primaire.

Ce constat inquiétant se base sur des chiffres indiscutables, notamment ceux de la 3e synthèse annuelle sur la consommation d'antibiotiques et l'antibiorésistance et du rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Tous ces chiffres, publiés à l'occasion de la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques démontrent la progression de la résistance des bactéries aux antibiotiques, en particulier chez nous.

L'étude de l'OCDE, qui porte sur 33 des 36 pays membres, annonce que ces "superbactéries" pourraient tuer 2,4 millions de personnes d'ici 2050, notamment en Europe. Et devenir un gouffre pour les finances des Etats (jusqu'à 3 milliards d'euros par an dans chaque pays de l'OCDE, dont la France)

La synthèse annuelle, commandée par Santé publique France, en collaboration avec l'Anses, l'ANSM et l'Assurance Maladie conclut que l'antibiorésistance est devenue un problème de santé publique "important" dans l'Hexagone : le nombre d'infections à bactéries multirésistantes a été estimé à 125 000 en France en 2015.

Et cette antibiorésistance provoque jusqu'à 5500 décès par an !

Sans compter les dizaines d'amputations de malheureux porteurs par exemple d'un staphylocoque doré, auxquels la médecine ne propose pas d'autres solutions que des antibiotiques devenus inefficients.

De plus en plus de spécialistes craignent que les opérations les plus lourdes, chirurgie à cœur ouvert ou pose d'une prothèse de hanche par exemple, soient à terme de plus en plus compromises par le risque d'infection mortelle puisque devenue incurable.

Limiter cette résistance aux antibiotiques des "superbactéries" impose une prévention globale.

Pas de panique, il s'agit souvent de mesures simples et pas chères :

encourager une bonne hygiène (des mains en particulier),

généraliser les tests de diagnostic rapide pour déterminer si une infection est virale ou bactérienne (un tiers des prescriptions concernent des maladies non bactériennes, contre lesquelles ils ne peuvent rien),

cesser la prise quand on n'est plus malade même si la prescription court toujours (comme le confirme l'OMS, les traitements antibiotiques plus courts réduisent antibiorésistance et effets secondaires néfastes tout en stimulant nos défenses naturelles),

continuer à réduire drastiquement le recours aux antibiotiques dans les élevages ovins, bovins et porcins

et surtout mettre fin à la surprescription d'antibiotiques.

La phagothérapie, une solution miracle ?

Pour lutter contre l'antibiorésistance rampante, les scientifiques français, eux, se sont tournés vers le passé dans le secret de leurs labos, et ont redécouvert la médecine des phages.

Quèsaco ? L'utilisation de virus naturels qui pullulent dans les sols, les lacs ou les égouts pour dévorer les bactéries responsables d'infections des poumons ou des os. Mélangés dans un milieu favorable, les phages (virus) injectent aux bactéries leur matériel génétique et les « désintègrent ». Le mélange de phages et de débris bactériens obtenu est filtré et administré au patient, par voie buccale ou intramusculaire.

La phagothérapie n'est pas tombée de la dernière pluie puisqu'à partir des années 1930, en parallèle du développement des premiers antibiotiques, elle a soigné des milliers de patients français victimes d'infections sévères. Mais les phages, ou bactériophages, ont peu à peu été "ringardisés" par le triomphe de l'antibiothérapie, au milieu des années 1940. Seuls certains pays de l'Est, notamment la Géorgie, ont continué à les utiliser.

Depuis deux ans, des phages fabriqués par une société française sont testés chez plusieurs malades souffrants de graves infections. Les premiers résultats sont encourageants - selon des chiffres publiés par Le Parisien, 4 sur 5 n'ont plus de signe d'infection - mais la recherche doit être encore poursuivie et la production de phages envisagée à grande échelle.

Nous pourrons alors mettre fin à l'ère du tout antibiotique.

Entrez en résistance

Pour optimiser ou renforcer vos défenses naturelles et vous éviter de recourir aux antibiotiques au premier coup de froid, voici 5 solutions efficaces.

- Bougez-vous. Vous développerez votre musculature et donc les protéines nécessaires à la fabrication d'anticorps et votre circulation sanguine, porteuse notamment des globules blancs immunitaires.

- Dopez-vous à la vitamine D, indispensable au système immunitaire (retrouvez nos conseils d'utilisation ici).

- Dormez bien et longtemps, pour aider votre corps à « s'auto-nettoyer ».

- Mangez sainement, en évitant les sucres, les chips, les pizzas surgelées, les plats ultratransformés en général.

- Bannissez le tabac et tous les produits gavés de perturbateurs endocriniens qui dérèglent le système immunitaire.

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