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Psoriasis, eczéma, zona : ne vous laissez plus traiter comme un lépreux !

Un tiers d'entre nous souffre d'une maladie de peau, fardeau quotidien très sous-estimé, voire moqué.

Chère lectrice, cher lecteur, Regardez cette silhouette qui apparaît au bout de la rue étroite et sombre. Elle est comme ensevelie sous les plis d'une longue tunique rouge. L'apparition rase les murs et garde le front incliné vers le sol de terre battue, jonché de détritus. Le cliquetis sonore et boisé de sa crécelle fait aussitôt fuir les villageois, avec un tremblement d'effroi.

On ne distingue pas si l'être qui passe est un homme ou une femme. En réalité, ce n'est plus ni l'un ni l'autre, depuis déjà longtemps : c'est une forme indéterminée, un rebut, un objet de dégoût, une menace qui erre.

En un mot, un lépreux, au cœur de la France du Moyen Âge.

Quelle chance, nous avons, allez-vous penser, de ne plus vivre en ces époques obscures, où des hommes et des femmes pouvaient être brutalement exclus de la communauté simplement à cause d'une maladie de peau !

En êtes-vous bien certain ?

D'abord, ne jetons pas trop vite la pierre à nos aïeux médiévaux : en se tenant éloignés des lépreux, ils cherchaient avant tout à se protéger de la contagion. Ils voulaient éviter d'être frappés par une maladie terrifiante, défigurante, mutilante, contre laquelle personne, alors, ne pouvait rien. Peut-on les en blâmer ?

Blâmables, nous le sommes bien davantage qu'eux. Car, encore de nos jours, les personnes souffrant d'une maladie de peau, surtout si elle est particulièrement "invasive", souffrent terriblement du rejet dont elles sont trop souvent victimes de la part des bien portants.

Tous ceux qui ont le malheur d'être affligé de psoriasis, d'eczéma ou encore d'un zona vous le diront : en plus des douleurs de leur mal, ils doivent endurer de terribles souffrances psychologiques.

Certes, les croûtes, les morceaux de peau blanche et les plaies rouges qui peuvent s'infecter et devenir purulentes, tout cela n'est pas spécialement attirant, il faut bien le dire. Mais ce vague dégoût que nous éprouvons à leur vue n'est rien du tout, comparé au perpétuel martyre qu'endure celui qui en est affligé, parfois de la tête aux pieds.

Ce malheureux, en plus de devoir supporter la torture physique, s'épuisera à expliquer qu'il n'est pas contagieux et que son état n'a rien à voir avec une hygiène défaillante, aucun argument n'y fera : beaucoup d'entre nous continueront à le traiter comme un pestiféré.

20 millions de pestiférés en puissance...

Si encore ces affections étaient rares, cela pourrait expliquer le mouvement de recul des gens bien portants. Mais ce n'est pas le cas : aujourd'hui, 1 Français sur 3 souffre d'une maladie de peau ! C'est la spectaculaire conclusion de la plus vaste enquête épidémiologique jamais réalisée en France en dermatologie, publiée en septembre 2017 par la Société française de dermatologie (1). Qui alertait alors : "ces pathologies sont un fardeau au poids très sous-estimé. Parce qu'elles engagent moins souvent le pronostic vital, elles sont actuellement les grandes oubliées de la santé publique. Elles sont pourtant au quatrième rang mondial des pathologies reconnues comme affectant le plus la qualité de vie."

Les chiffres donnent le tournis :

- 3,3 millions de personnes de plus de 15 ans souffrent d'acné

- 2,5 millions ont de l'eczéma,

- Le psoriasis afflige 2,4 millions d'entre nous

- Près de 3 millions de Français souffrent ou souffriront un jour d'un zona

- Sur les 16 millions d'adultes touchés, près de 80 % sont affligés de deux maladies simultanées !

Enfin, selon ce même sondage, 54 % des personnes atteintes d'une maladie de peau souffrent d'anxiété ou de dépression. Certaines envisagent même le suicide tant ces maladies, très visibles, sont stigmatisantes. Alors même qu'elles ne sont pas contagieuses dans l'immense majorité des cas.

Trop de malades, pas assez de dermatos

Si vous habitez dans une ville moyenne (mais c'est de plus en plus vrai dans les grandes), vous êtes sûrement résigné à attendre plusieurs mois un rendez-vous chez un dermatologue... L'Hexagone manque clairement de spécialistes des maladies de peau pour répondre à la demande. La SFD recense 3 500 dermatologues environ, "alors qu'il y a 7 000 cardiologues, c'est insuffisant".

Difficile dans ces conditions de bénéficier d'un suivi régulier...

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